Samedi 06 Juin 2009
Soirée
Hôtel Tsara Guest House (Fianarantsoa)
Hier, profitant de notre dernière journée à Sainte Marie, nous nous sommes offert un grand tour en 4×4 dans des recoins inaccessibles autrement. L’île est très grande finalement et les paysages deviennent vite très sauvages au nord d’Ambodifotatra (la capitale) et à plus forte raison lorsque l’on travers l’île vers la côte est.
Nous nous sommes arrêtés dans un petit coin de paradis (justement nommé paradis d’Ampanihy) où le calme et la tranquillité sont tels que les hôteliers de Sainte Marie (pourtant déjà bien tranquilles…) viennent s’y ressourcer loin des vagues. Nous avons traversé en pirogue une magnifique mangrove avec des martins pêcheurs multicolores puis nous sommes allés sur une grande plage de sable blanc totalement déserte donnant sur un grand lagon où l’on peut se baigner (contrairement à la majorité des eaux de Sainte Marie pleines de coraux, algues et oursins planqués !). Le temps n’était pas au beau fixe alors nous avons juste profité de l’endroit sans nous baigner.
Un bon petit plat au paradis d’Ampanihy et nous finissons notre tour en 4×4 par la sauvage côte est. Une fois encore, que de sourires et de coucous des petits enfants mignons comme tout…
C’est des images plein la tête que nous quittons avec un pincement au cœur l’île Sainte Marie. On reviendra pour voir les baleines, c’est certain !
Un vol sans encombre et une nuit d’hôtel dans un des meilleurs plans à Mada, à n’en pas douter : le Saka Manga, hôtel de Tana à l’ambiance auberge de jeunesse et avec un bon standing pour presque rien. Et que dire du restaurant… un choix incroyable de plats tous originaux et un foie gras à tomber par terre (épicé d’une façon tout à fait inattendue…). Pour accompagner ce gueuleton de premier choix, nous goûtons au vin malgache de la région de Fianarantsoa et finissons vite complètement ronds Lili et moi, le ventre bien rempli ! Une sacrée adresse le Saka Manga !!
Ce matin, réveil aux aurores (5h30) pour nous rendre au plus vite à la gare des Taxis-Brousse à destination du sud. A la descente du taxi, nous sommes littéralement happés par les types d’une agence de taxis-brousse et en deux minutes, nous avons nos billets pour Fianarantsoa à un prix dérisoire (18000 Ar / pers soit 7€ pour 400 km !) et nos sacs sont sur le toit d’un minibus. Une heure et demie d’attente plus tard et après avoir refusé une bonne cinquantaine de vendeurs ambulants qui vendent tout, des outils aux ceintures en passant par le saucisson, nous partons enfin.
Journée longue et harassante route (9 h) ponctuée de quelques arrêts pour se sustenter (mais pas de poulet, boulette de viande ou autre plat frit et présenté dans une assiette en quantités énormes qu’elles doivent dater de plusieurs jours… pour nous. Niveau gastrique, on a déjà donné !)
Des arrêts pour donner un colis ici, une lettre par là (le taxi-brousse fait également office de poste !) et nous arrivons à Fianarantsoa au terme de 9 heures qui n’en finissaient pas et à une vitesse moyenne inférieure à 50km/h. Heureusement qu’il s’agit de la Nationale 7, seule route véritablement goudronnée sur l’île !
Toutefois, une fois passées ces épreuves, nous garderons en souvenir des paysages grandioses de rizières dans les montagnes, de routes qui n’en finissent plus de tourner, monter et descendre et partout, des zébus qui broutent ou tirent des charrettes, des femmes qui lavent le linge dans les rizières et des tas de briques rouges qui sèchent ou cuisent avant de servir de base à toute construction des hautes terres… couleurs, odeurs, grandeur.
Arrivés à “Fianar” à la tombée de la nuit (17h30), nous apprenons avec regret qu’il n’y a pas de départ de train le dimanche… Nous devons une fois encore modifier nos plans pour la xième fois. Ca en devient très fatiguant…
Ce soir, nous sommes au Tsara Guest House, bel hôtel sur le déclin et nous sommes allés voir Mad Trekking de l’autre côté de la rue avec pour espoir qu’il nous aide à simplifier la suite de notre périple…
Quel bonheur de trouver enfin quelqu’un de sérieux qui sait ce qu’il propose à ses clients et qui s’adapte à nos envies ! Nous étudions pendant une heure les itinéraires possibles pour la suite du voyage. Charge à Mad Trekking de s’occuper des transports (voiture ou 4×4 avec chauffeur-guide) et de nous organiser des randos dans les parcs nationaux. Par les temps qui courent, il nous fait un bon prix et nous nous mettons d’accord; nous serons assistés de Mad Trekking jusqu’à la fin du voyage ou presque. Quel soulagement ! Ces derniers temps, nous gaspillons effectivement beaucoup d’énergie à recalculer à chaque nouvel imprévu (et il y en a systématiquement) tout l’itinéraire et nous devons constamment aller à la pêche aux infos et nous lever tôt. C’est usant !
Voilà donc pour tous ces rebondissements !
Pour finir sur l’histoire du train, nous le prendrons mardi à Fianarantsoa et d’ici là, nous passerons deux jours dans un eco lodge en bordure de forêt primaire ! On l’a bien mérité, non ?
